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IVG Interruption Volontaire de Grossesse 

L’IVG médicamenteuse est pratiquée par un médecin ou par une sage-femme. Elle peut être pratiquée dans un établissement de santé ou à domicile. Elle ne nécessite ni anesthésie, ni intervention chirurgicale. Son taux de succès est d’environ 95 %.

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Jusqu’à quand peut-on procéder à une IVG médicamenteuse ?

L’IVG médicamenteuse se pratique jusqu’à la fin de la 5e semaine de grossesse. C’est-à-dire au maximum 7 semaines après le début des dernières règles.

Cette date limite peut être prolongée jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le début des dernières règles) dans le cas d’une hospitalisation dans un établissement de santé.

> L’autre méthode : l’IVG chirurgicale

 

Comment se passe une IVG médicamenteuse ?

L’IVG médicamenteuse peut se pratiquer à domicile, sans hospitalisation, par l’intermédiaire d’un médecin ou d’une sage-femme.

L’IVG médicamenteuse consiste à prendre deux comprimés différents, à 24 h ou 48 h d’intervalle, puis à vérifier que la grossesse est bien interrompue lors d’une visite de contrôle. Cette méthode ne nécessite ni anesthésie ni intervention chirurgicale.


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Avant l’IVG médicamenteuse

Deux consultations médicales préalables doivent être réalisées :

• La première se fait chez le médecin ou la sage-femme de votre choix. Lors de cette consultation, le soignant vous informe sur les différentes méthodes d’interruption de grossesse et réalise un examen clinique.

• La seconde consultation se fait auprès du médecin ou de la sage-femme qui réalisera votre IVG. Ce dernier vous décrit en détail le déroulement de l’interruption de grossesse médicamenteuse puis procède à un nouvel examen médical.

Si vous êtesmineure, en plus de ces deux consultations, un entretien psycho-social est obligatoire. Vous pouvez également bénéficier de cet entretien si vous êtes majeure et que vous en ressentez le besoin.

 

Première prise de médicament (mifépristone)

 

Le mifépristone – parfois appelé pilule abortive – est pris par voie orale en présence du médecin ou de la sage-femme, au cours d’une consultation.

Ce premier médicament interrompt la grossesse en bloquant l’action de l’hormone nécessaire à son maintien (la progestérone) et en favorisant les contractions de l’utérus et l’ouverture du col utérin.

À l’issue de cette première étape, des saignements plus ou moins importants peuvent survenir. Ils ne signifient cependant pas que la grossesse est arrêtée. Il est donc indispensable de se rendre à la consultation suivante.

Dans certains cas exceptionnels, l’œuf est évacué à ce stade.

 

Seconde prise du médicament (misoprostol) – 36 h à 48 h plus tard

 

La prise du misoprostol, par voie orale, peut s’effectuer en consultation ou à votre domicile.

Ce second médicament augmente les contractions et provoque l’interruption de grossesse  :

• Dans 60 % des cas, l’avortement se produit dans les 4 heures suivant la prise du misoprostol.
• Dans 40 % des cas, l’avortement a lieu dans les 24 h à 72 heures suivant la prise du misoprostol.

Les contractions utérines induisent des douleurs qui ressemblent à celles des règles, parfois plus fortes et qui peuvent être réduites grâce à la prescription d’antalgiques.

Des saignements peuvent parfois se produire très vite après la prise du misoprostol, parfois plus tardivement. Ils durent généralement une dizaine de jours.

 

Visite de contrôle – 14 à 21 jours après la première prise de médicament

 

Cette visite est absolument nécessaire pour vérifier que la grossesse est interrompue et s’assurer de l’absence de complication.

L’interruption de la grossesse est généralement contrôlée par un examen médical, souvent complété par une échographie ou un examen sanguin. En cas d’échec (c’est-à-dire si la grossesse se poursuit), il est impératif de recourir à l’avortement chirurgical.

Lors de cette consultation, le médecin ou la sage-femme vérifie également que vous disposez d’un moyen contraceptif adapté à votre situation.

Si votre groupe sanguin est Rhésus négatif, vous recevez une injection de gamma-globulines anti-D pour éviter des complications lors d’une prochaine grossesse. Pensez donc à vous munir de votre carte de groupe sanguin.

 

Après l’IVG médicamenteuse

 

A la suite de l’interruption de grossesse, que vous soyez majeure ou mineure, le médecin ou la sage-femme vous propose d’avoir recours à un entretien psycho-social. Cet entretien n’est pas obligatoire. Il a pour objectif de vous permettre de parler de votre situation si vous en ressentez le besoin.



 

Où l’IVG médicamenteuse est-elle pratiquée ?

 

• Dans les établissements de santé (publics ou privés)

 

Dans les établissements de santé, hôpitaux ou cliniques, l’IVG médicamenteuse est pratiquée jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le début des dernières règles).

Attention, tous les établissements de santé ne pratiquent pas l’avortement médicamenteux. Il est donc important de s’informer le plus tôt possible.

Par ailleurs, certains établissements sont surchargés et les délais peuvent être longs. Il est nécessaire d’en tenir compte lorsque vous prenez rendez-vous.

Si vous envisagez de ne pas vous rendre à un rendez-vous déjà fixé, téléphonez à l’établissement de santé pour l’annuler : la place rendue disponible sera utile à une autre femme.
 

• A domicile (via un cabinet de ville, un centre de planification ou un centre de santé)

 

Hors établissements de santé, l’IVG médicamenteuse est pratiquée jusqu’à la fin de la 5e semaine de grossesse, soit au maximum 7 semaines après le début des dernières règles.

Elle est réalisée par un médecin ou une sage-femme ayant signé une convention avec un établissement de santé et se déroule sous plusieurs conditions :

• Votre situation médicale doit permettre l’avortement médicamenteux.
• Vous pouvez vous rendre dans un délai raisonnable dans l’établissement de santé avec lequel le médecin ou la sage-femme est en relation (trajet de l’ordre d’une heure maximum).
• Vous pouvez être accueillie à tout moment par cet établissement de santé.

Cette méthode exige un suivi vigilant de votre part lors de chaque étape, ainsi qu’une connaissance précise du déroulement de l’IVG. Celui-ci vous sera décrit par le médecin ou la sage-femme, qui vous remettra également un document explicatif du protocole que vous devrez respecter.

Lors de la première prise du médicament, le médecin ou la sage-femme :
• Vous donne des informations détaillées sur les effets secondaires possibles et la conduite à tenir.
• Vous indique les coordonnées précises du service de l’établissement de santé dans lequel vous pouvez vous rendre si nécessaire.
• Vous remet une fiche de liaison contenant les éléments utiles de votre dossier médical, que vous remettez au médecin de ce service si nécessaire.
• Vous prescrit des médicaments contre la douleur.
• Vous informe des suites normales de l’IVG et des troubles qui peuvent survenir.

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